C’est quoi les « violences sexistes et sexuelles » ?

Les violences sexistes et sexuelles

Les violences sexistes et sexuelles, c’est lorsqu’une personne impose à autrui un propos (oral ou écrit), un comportement, un contact à caractère sexiste ou sexuel.
Cela porte non seulement atteinte aux droits fondamentaux de la personne, notamment à sa dignité, mais aussi à son intégrité psychologique et à son intégrité physique dans le cas d’une agression.

Les violences sexistes ou sexuelles peuvent prendre différentes formes :

  • Verbales et psychologiques : c’est par exemple des réflexions dégradantes et/ou propos à connotations sexuelles sans consentement ; des remarques et blagues sexistes ; du harcèlement moral ou sexuel ; etc.
  • Virtuelles : c’est par exemple la réception de messages à caractère sexuel ; la diffusion de photos et/ou de vidéos intimes sans l’accord de la personne concernée ; des insultes ou moqueries sur les réseaux sociaux ; …
  • Physiques dont sexuelles : les violences physiques couvrent de nombreuses violences comme les agressions sexuelles ; le chantage sexuel ; les gestes à connotation sexuelle sans consentement ; l’exhibition ; les coups et blessures ; les viols ; les brûlures ; …
  • Économiques : c’est lorsque quelqu’un exerce un contrôle total sur l’argent et les autres ressources économiques d’une autre personne. Ce type de violence est un moyen d’exercer un pouvoir et peut être utilisé pour contrôler les mouvements d’une personne, en l’empêchant de rencontrer ses amis, par exemple.

Toutes les violences sexistes et sexuelles sont définies dans le Code Pénal.

Le « caractère sexiste »

« Tout acte préjudiciable commis à l’encontre d’un individu sur la base de son genre. »

Agence des Nations-Unies pour les Réfugiés

C’est à dire, tout acte qui cause du tord à une autre personne et qui est basé sur son genre.

Une violence sexiste, c’est par exemple, de la discrimination à l’embauche parce que “femme” ou les inégalités salariales.
Cela concerne également toutes les formes de discrimination envers les personnes qui s’identifient comme “non binaires” au sein de la communauté LGBTQIA+.

Le « caractère sexuel »

« Tout acte sexuel, tentative pour obtenir un acte sexuel, commentaire ou avances de nature sexuelle, ou actes visant à un trafic ou autrement dirigé contre la sexualité d’une personne en utilisant la coercition, commis par une personne, indépendamment de sa relation avec la victime, dans tout contexte, y compris, mais sans s’y limiter, le foyer et le travail. »

Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

C’est à dire tout acte qui cause du tord à une autre personne et qui est de nature sexuelle (en lien avec les parties sexuelles d’une personne ou qui concerne la sexualité).

Une violence sexuelle, c’est par exemple, du harcèlement sexuel au travail ou une agression sexuelle.

Le consentement

Dans les deux cas, violence sexiste ou violence sexuelle, ce sont des actes subis et non désirés par la victime. C’est à dire non consentis.

  • Le consentement peut être formulé par des propos, des comportements ou les deux. Le silence ne vaut pas acceptation.
  • Le refus de consentement ou l’absence de désir peuvent être exprimés par des paroles, par des silences, des attitudes, des écrits.
  • Le consentement doit être réciproque et mutuel.
  • Le consentement est temporaire. Il peut être donné puis retiré et il peut être retiré à tout moment.
  • Le consentement concerne un acte sexuel en particulier et non tous les actes sexuels “je suis d’accord pour qu’on se caresse, mais je ne suis pas d’accord pour un acte de pénétration.”
  • Ne pas être en état de donner son accord éclairé (état d’ébriété, état de choc ou en situation d’infériorité dans une relation de pouvoir) vaut pour du non-consentement.
  • Le consentement ne peut pas être donné par une tierce personne, il doit être donné par la personne elle-même.

Le cas des « violences faites aux femmes »

Certaines fois, on parle également de violences faites aux femmes.

« La violence à l’égard des femmes doit être comprise comme une violation des droits de l’homme et une forme de discrimination à l’égard des femmes, et désigne tous les actes de violence fondés sur le genre qui entraînent, ou sont susceptibles d’entraîner pour les femmes, des dommages ou souffrances de nature physique, sexuelle, psychologique ou économique, y compris la menace de se livrer à de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou privée. »

Déclaration de l’ONU sur l’élimination de la violence contre les femmes, Novembre 1993

S’il est vrai que la majorité des victimes de violences sexistes et sexuelles sont des femmes ou des filles ; les violences touchent également les hommes et les garçons.

Par exemple, les hommes de la communauté LGBTQIA+ sont particulièrement victimes de violences sexistes et sexuelles. Et les violences étant majoritairement commises lorsque la victime est mineure (dans 81% des cas*), les garçons peuvent également être victimes.

*Étude “Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte”, de l’association Mémoire Traumatique avec le soutien de l’UNICEF France, 2015

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