Que sont les violences sexistes et sexuelles ?

Mauve - Que sont les violences sexistes et sexuelles

Chaque année en France, une femme est victime de viol ou de tentative de viol toutes les 3 minutes 30. À cette réalité s’ajoutent d’autres formes de violences sexistes ou sexuelles tout aussi graves.

Comment sont définies les violences sexistes et sexuelles (VSS) dans la loi ? Quels sont les impacts sur la santé et le quotidien des personnes victimes ? Quelles ressources pour aller mieux ? Mauve t’explique !

Les violences sexistes et sexuelles : définition

Les violences sexistes et sexuelles, c’est lorsqu’une personne impose à autrui un propos (oral ou écrit), un comportement ou un contact à caractère sexiste ou sexuel. Cela porte atteinte aux droits fondamentaux de la personne, notamment à sa dignité, ainsi qu’à son intégrité psychologique et physique.

  • Le caractère sexiste correspond à “tout acte préjudiciable commis contre une personne sur la base de son genre” (Agence des Nations-Unies pour les réfugiés). Il s’agit d’une forme de discrimination inscrite dans le Code pénal. L’article 225-1 interdit toute discrimination fondée sur le sexe – au même titre que l’origine, l’état de santé, le handicap, l’orientation sexuelle ou encore l’âge. Cela inclut également toutes les formes de discrimination envers les personnes qui s’identifient à la communauté LGBTQIA+.
  • Le caractère sexuel est défini par l’Organisation Mondiale de la Santé comme “tout acte sexuel, tentative pour obtenir un acte sexuel, commentaire ou avances de nature sexuelle, ou actes visant à un trafic ou autrement dirigé contre la sexualité d’une personne en utilisant la coercition […].

Ces violences peuvent survenir dans tous les contextes : dans l’espace public, au travail, à l’école, dans le couple, la famille, ou dans le cadre d’une consultation médicale, etc. Elles peuvent être visibles ou discrètes, ponctuelles ou répétées. Ce qui les définit, c’est qu’elles sont imposées, non consenties, et qu’elles s’inscrivent dans une relation asymétrique.

Qui est concerné ?

Les violences sexistes et sexuelles concernent tous les milieux sociaux, âges, genres, niveaux d’études, cultures, etc.

Les femmes représentent 88% des personnes victimes d’après la MIPROF. Mais les garçons et les hommes peuvent également être victimes. De même, certaines populations sont particulièrement vulnérables en raison de leur situation sociale, juridique, médicale ou économique.

Parmi ces critères de vulnérabilité, reconnus dans la loi, on compte notamment :

  • Le sexe, avec une surreprésentation des personnes s’identifiant comme femmes ;
  • Le genre, notamment les personnes de la communauté LGBTQIA+ qui subissent des formes de discrimination complémentaires ;
  • Le handicap, qui augmente le risque de violences et complique la reconnaissance et la prise en charge des victimes ;
  • La grossesse, période où les violences peuvent s’intensifier et entraîner des conséquences lourdes pour la mère et l’enfant ;
  • L’origine : les personnes non-françaises ou immigrées, peuvent craindre des représailles administratives et sociales ;
  • La précarité socio-économique, qui expose les personnes en grande difficulté ou sans-abri à des formes accrues de violences ;
  • L’âge, avec une attention particulière aux mineur·es et aux personnes âgées, souvent plus vulnérables et isolées.

Quelles sont les conséquences ?

Les violences sexistes et sexuelles ne s’arrêtent pas au moment des faits eux-mêmes. Leurs conséquences s’inscrivent souvent dans la durée et touchent de nombreux aspects de la vie des personnes concernées. Santé physique, santé mentale, sexualité, relations sociales… les répercussions sont multiples et profondément ancrées.

  • Santé physique : Ces violences peuvent entraîner des blessures visibles (bleus, coupures) ou des douleurs persistantes. Elles sont aussi parfois associées à des troubles somatiques liés au stress, comme des troubles du sommeil ou des déséquilibres hormonaux.
  • Santé mentale : Elles peuvent avoir des conséquences psychotraumatiques profondes et durables et des symptômes liés au stress post-traumatique peuvent apparaître. Parmi eux : flashbacks, évitement, hypervigilance, dissociation, perte de confiance en soi ou idées noires. Outre les symptômes de psychotraumatisme, ces violences entraînent des conséquences psychologiques comme des troubles anxieux ou dépressifs.
  • Intimité : Le vécu peut impacter le rapport à soi et aux autres. Cela peut aussi générer une baisse de désir ou des difficultés à vivre des relations intimes. Au contraire, cela peut favoriser des comportements sexuels à risque.
  • Relations sociales : Des sentiments de honte, de repli ou de méfiance peuvent rendre plus difficiles les échanges avec l’entourage. Cela peut mener à un isolement progressif.

Les effets de ces violences peuvent se prolonger dans le temps. Il n’existe pas de délai standard de “rétablissement”. Un accompagnement adapté peut cependant permettre de retrouver un mieux-être et un certain équilibre.

Comment trouver de l’aide et aller mieux ?

La première étape est d’en parler à des personnes de confiance. Que ce soit des personnes de ton entourage ou des professionnel·les formé·es qui savent écouter.
La prise en charge s’oriente souvent autour de quatre axes selon ta situation : médicale et paramédicale, psychologique, juridique et sociale. Tu peux t’orienter vers des associations et structures publiques gratuites ou bien vers des professionnel·les en libéral sensibilisé·es et respectueux·ses.
Il existe aussi des ressources en ligne et d’autres initiatives pour lutter contre l’isolement.

Pour rendre le parcours d’aide plus humain et accessible, notre plateforme Mauve répertorie toutes les possibilités d’accompagnement.
La plateforme est gratuite, sécurisée, et ouverte à toute personne majeure.

Pour passer du gris au Mauve.


Les violences sexistes et sexuelles désignent le fait d’imposer à autrui un propos (oral ou écrit), un comportement ou un contact à caractère sexiste ou sexuel. Elles portent atteinte à la dignité et à l’intégrité, physique comme psychologique, de la personne concernée. Ce ne sont pas des relations consenties, mais des formes de domination.

Le sexisme peut prendre différentes formes : des propos humiliants, des attitudes condescendantes, des stéréotypes ou remarques insistantes, mais aussi des comportements discriminatoires voire violents liés au genre. Il vise aussi bien les femmes que les personnes perçues comme ne respectant pas les normes de genre ou appartenant à la communauté LGBTQIA+.

Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), il s’agit de “tout acte préjudiciable commis contre une personne sur la base de son genre”. Cela inclut des propos, des comportements ou des violences qui visent une personne parce qu’elle est perçue comme femme, homme, ou parce qu’elle ne correspond pas aux normes attendues de genre.

En France, le caractère sexiste est reconnu comme une forme de discrimination. L’article 225-1 du Code pénal interdit toute distinction fondée sur le sexe, au même titre que l’origine, l’état de santé, le handicap, l’orientation sexuelle ou encore l’âge.

La violence sexiste peut prendre des formes très diverses : verbale, physique, psychologique, sexuelle, économique ou institutionnelle. Elle peut être visible ou invisible, ponctuelle ou répétée, et se produire dans tous les contextes : dans la famille, à l’école, dans la rue, au travail, dans les soins, ou sur les réseaux sociaux.

  • 39 19 (Violences Femmes Infos du Réseau Solidarité Femmes) : Numéro d’écoute gratuit destiné aux femmes victimes de violences, à leur entourage et aux professionnels concernés.
  • 116 006 (Réseau France Victimes) : Numéro gratuit pour écouter, informer et conseiller les victimes d’infractions ainsi que leurs proches (pas uniquement pour les victimes de violences sexistes et sexuelles).
  • 0800 05 95 95 (Collectif Féministe contre le Viol) : Numéro gratuit destiné aux femmes victimes de viol ou d’agressions sexuelles, à leur entourage et aux professionnels concernés.

Sur la plateforme Mauve, nous recensons tous les numéros utiles ainsi que les tchats d’écoute.

Dès lors qu’il y a un comportement, un propos ou un contact imposé, sans consentement, à caractère sexiste ou sexuel. Quelque soit ta situation : tu es légitime pour en parler et rechercher de l’aide.

C’est courant et légitime des se poser des questions, douter, hésiter à nommer le vécu. Des professionnel·les formé·es peuvent t’aider à y voir plus clair, sans pression ni obligation.

Peur, honte, culpabilité : ces trois sentiments reviennent souvent quand une personne a vécu des violences sexistes et sexuelles.
La peur de ne pas être crue, d’être jugée, ou que les choses empirent si on en parle. La honte, parfois difficile à nommer, mais bien présente, qui fait taire. Et puis cette culpabilité qui s’installe, même quand on sait qu’on n’a rien fait de mal.
Ces émotions sont profondément humaines. Elles sont des réactions normales face à un événement violent mais elles peuvent freiner la prise de conscience ou rendre très difficile le fait de chercher de l’aide. On se dit que ce n’était « pas si grave », que c’est trop flou, ou qu’on n’arrivera pas à trouver les mots.

Ces freins individuels se heurtent souvent à des blocages plus larges, liés à la manière dont le système d’aide est organisé : un manque de formation des professionnel·les libéraux qui ne savent pas toujours comment écouter et agir ; un manque de réseau interdisciplinaire et un écosystème complexe. Entre les associations, les structures institutionnelles et les professionnel·les en libéral, il est parfois difficile de savoir vers qui se tourner ou par où commencer.

Face à ces émotions et à ces obstacles, il est important de se rappeler que demander de l’aide est un acte de courage. Même si le chemin peut sembler compliqué, personne ne devrait rester seul·e face à cette situation.

Non, jamais, un traumatisme n’a pas de date limite. Que les faits remontent à quelques jours ou plusieurs années, il est toujours possible d’en parler, de se faire aider, de commencer un chemin de reconstruction.

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